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Uriko se tenait devant la pièce qui serait son lieu de détente et de refuge : la salle de musique.
Elle actionna la poignet et ouvrit la porte lentement faisant grincer les gonds de celle-ci. Elle fut stupéfaite par le spectacle qui s’offrait à elle : toutes sortes d’instruments étaient placés de part et d’autre de la salle et brillaient de milles feux grâce aux rayons du soleil que filtraient les fenêtres.
Le regard de la jeune fille parcourait la salle examinant chaque élément musicale. Son attention se porta alors sur un magnifique piano à queue noir. Elle s’en approcha prudemment comme pour ne pas l’effrayer… C’est ridicule ! Le piano ne va pas disparaitre ! Elle le savait, mais elle ne voulait pas perturber l’équilibre de l’espace dans la salle… C’est étrange dit comme ça, mais c’est vrai : lorsque le calme règne dans une pièce et que de tels merveilles y sont réunis, on s’en voudrait de perturber la sérénité du lieu…
Uriko caressa les touches du piano tout en songeant à la dernière fois qu’elle avait joué un morceau… Cela remontait à au moins 2 mois ! La tentation était trop grande : il fallait qu’elle retrouve ce toucher et cette sensation…
Elle prit alors place et entreprit un morceau facile nommé « Lettre à Elise ». Elle laissait ses doigts actionner chaque touches qui prononçaient chacune un son différent… Les notes s’enchainaient jusqu’à former une mélodie tout à fait harmonieuse correspondant exactement à la symphonie de Beethoven… Uriko revivait grâce à la musique. Une fois ce morceau terminé, elle entreprit de jouer une de ses compositions, sa préférée… Celle-ci était lente, douce, calme… Plusieurs émotions fusaient à travers cette merveilleuse mélodie… Chacun pouvait s’y retrouver…
Elle acheva son œuvre et émit un soupir de soulagement. Elle n’avait pas perdue sa dextérité et ses reflexes.
Le silence régnait à présent en maître dans la salle. Le temps semblait s’être arrêté, la nature s’était endormie, l’académie avait cessée toute activité…
La petite gothique profitait de ce calme pour jouer un autre petit air, mais beaucoup plus rapide et rythmé que les précédents…
C’est alors qu’elle entendit un bruit et cessa de jouer. Son regard se posa sur la porte dont la poignet s’enclenchait lentement…
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